Cie Les chants de la demi-lune
Qui est-ce ?



Quand il y a dix ans, Rémi Constant, a demandé au Lézard des Causes Contemporaines s'il pouvait se lancer dans la chanson, le petit animal bariolé s'exclama :
« Aucun souci Rémi ! Tu n'as qu'à choisir entre le cynisme balourd et la mièvrerie salope.
– J'aimerais autant, répondit le jeune homme en sortant sa guitare, un peu de tendresse et de beauté ; serait-ce possible ? »
Un premier disque fleur bleue et à la lenteur subtile, en 2015 : Premières pierres, avec le talentueux guitariste-arrangeur Andy Cullet.
Puis vint le pianiste-peintre Robin Moritz. Sur un piano oscillant entre le velours et la tempête, le contrepoint et le jazz, ce nouveau duo donnera deux récitals : Notre pain de la nuit et L'homme au manteau trop grand, deux spectacles tournant le dos aux apocalypses post-modernes... pour soigner ces fiançailles millénaires du poème et de la mélodie. Un auditeur averti lui écrit après un concert : « Vous chantez avec la candeur d'un Cabrel... Mais la souplesse du débit rappelle Barbara ; quant à cette flamme d'eau-de-vie dans l'œil lointain, on dirait un peu Brel. »
Le disque Au son de la sonate louve honora les années de complicités de Robin et Rémi, cheminant chacun de son côté désormais. Depuis 2020, Rémi Constant déclame à la demande, dans les rues parfois déconfinées des vieilles villes – des dizaines de poèmes de Rimbaud, Apollinaire, Marie Noël, Jaccottet, Supervielle, Baudelaire, Aragon... Il crée en 2021 Vous rappelez-vous ?! Ce fut le vingtième siècle, conte historique, musical : une fresque prévue en douze spectacles, dont les trois premiers épisodes ont donné lieu à une vingtaine de représentations. Son dernier récital de chansons, enfin : Piotr, une trajectoire sous l'étoile enrhumée.
