Cie Les chants de la demi-lune
Oh ma belle.

Ton appel
m'a rendu ivre
je suis sorti
de mon sommeil
Oh ma belle
ne bouge plus j'arrive
vers toi je traverse
cette ville
Et la voix mystérieuse qui tapisse mon coeur de froid
une fraîcheur amoureuse, sous mes pas
je l'entends, douce et rugueuse, elle est comme le verglas
elle cogne furieuse, et tu es là
Oh ma belle
oh ma rage vive
je viens dans ton lit
plein d'étincelles
Les yeux fermés
on pourra l'approcher
ce pays
immortel
Qu'il est limpide
le cours de la vie
quand tu m'ensorcèles
et je suis béni
Cet éclat que je retrouve, dans la voix des sourds à l'aube
si depuis si longtemps je chante, c'est pour toi
Cette flamme cette force, cette écorce d'un feu qui sauve
si depuis si longtemps je l'ose, c'est vers toi
Oh ce matin
les anges ont soufflé
comme un embrun
sur l'oreiller
Oui rayé
griffé de lumière
le jour s'est levé
entre nos paupières, ma belle…
Et déjà, vient le temps de prendre le vent du dehors
oui l'heure déjà que se séparent les corps
Mais je sens à mes tempes, sous ce temple de ciel bleu
comme un aveu, qui chante
nous enchante encore
Oh ma belle, oh ma rage vive
toi mon autre rive, au coeur de la nuit.
mai deux mil quatorze.